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LE VOLCAN DE LA VALSESIA: SECTEUR BIELLA – NOVARA

Voilà un morceau de l’histoire viticole de ce pays, l’Italie, cette année le premier producteur de vin au monde en volume. Boca, Ghemme, Bramaterra, Gattinara, etc…sont à nouveau aujourd’hui des appellations de grand prestige qui s’étalent sur l’arc périalpin entre Biella et Novara, où les vignobles dominent les meilleurs coteaux aux reliefs collinaires, sans pour autant dépasser les 520m s.n.m.

 

Il faut mentionner qu’après le Moyen Âge et, il y a à peine deux siècles, le royaume de Vittorio Emmanuele et de Camillo Benso, Conte de Cavour (les deux grands illuminés et fins gastronomes), on comptait déjà dans cette région plusieurs milliers d’hectares de vignoble dont les fins breuvages venaient animer les banquets de la cour sabauda.

 

Aujourd’hui la plus importante appellation en surfarce, Gattinara, ne compte que pour une centeine d’hectares, les vignobles limitrophes il sont bien en dessous de ce quota puisqu’au début du siècle dernier la forte industrialisation de la région, liés aux grand succes de l’industrie textile et de la siderurgie (y compris robinetterie, etc) a imposé d’autres priorités et il a favorisé la formation de poles industriels à defaut du secteur agricole – viticole.
La plus part du vignoble fut à nouveau ingluti par les forêt, souvent des splendides chataîgners qui trouve un terrain estrêmement favorable sur les pH acides de ces collines.

 

Les vignes qui ont survecu depuis le début du XX siècle se situent souvent dans des micro parcelles pas encore inglobées par la forêt, et on peux les retrouver dans la forme traditionnelle d’élévage, la Maggiorina.
Ce systeme de culture prévoie l’utilisation de 3 céps de vigne, qui se developpent sur une structure carrée de surface 4 m2.

La nature grimpante de la vigne sera accompagnée à couvrir la structure avec sa surface feuilière de sorte à créer un entonoir. Le but de ce système étant d’assurer une bonne distribution de la charge du fruit, normalement très élevé et proteger ou assurer une récolte même en cas de grêle ou dégats environmentales.
Les plantations modernes ne suivent plus cette méthode à cause de l’impossibilité de mécaniser n’importe quelle pratique en vigne, on opte donc maintenant pour de colture sur fil, souvent guyot haute, à rangs assez larges (1m50 voir plus).

En connaissant la Langa, on pourrait être surpris par la splendide adaptation du plant dominant le secteur, la Spanna, ou bien un clone de Nebbiolo à plus petites grappes, et les sols de nature porphyrique constitués à partir d’une masse monumentale de matériel volcanique generé par le super volcan de la Valsesia il y a circa 250 milions d’années, bien avant la formation des Alpes. En cette époque il faut s’imaginer une chêne de montagnes appelée chaîne Hertzienne, entourés de mer, ce qui explique de manière évidente aujourd’hui, cette alternance de langues calcaires et sous sols d’origine volcanique, côte à côte dans la région.

 

La Spanna caracterisé par un bon taux d’acidité naturelle, des importantes structure tanniques, comme toute la famille des Nebbiolo, trouve un complément intéressant dans la Vespolina, qui contribue generalement pour 30% dans les assemblages locaux. Ces nectares prediligent des élévages relativement longues, on parle de 18 à 24 mois dans des pièces de chêne, traditionnellement de Slavonie, ou ils développent leur bouquet carachtenistique et l’allonge sapide – saline, dans le meilleurs des cas presque intérminable en finale de bouche, qui les dinstinguent.
Au niveau visuel on devrait pas s’attendre à des robes sombres et opaques, mais plutot à des ruby lumineux et subtiles qui tendront gentiment vers le granat à l’approcher de la maturité.

 

Quand on a l’occasion de découvrir ou ré-goûter de plats de la tradition tels qu’une “panissa” (riz, couennes de cochon et harricots) ou des grands classiques piémontais accompagnés par les vins locaux il n’y aura plus aucune austerité dans les tannins mais seulement une jouxteuse et idillique fusion des senses.