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IROULEGUY,
VIGNOBLE AU CŒUR DES PYRÉNÉES 

En préparant la soirée de dégustation relative à la région d’Irouléguy, je me suis penché sur l’histoire et les traits caractérisant le territoire et la culture locale.

 

Cette petite région inscrite en territoire Basque qui compte seulement 250 ha de vignes, est une appellation AOC née en 1970 et dont l’AOP a été reconnue depuis 2013 à l’échelle européenne.

 

La production de cette région est historiquement orientée sur des rouges (80%) à base de Tannat, Cabernet Sauvignon et Cabernet Franc, dont ce serait le terroir d’origine.

 

En blanc, comme pour le Jurançon, l’encépagement est constitué de Petit et Gros Manseng, ainsi que de Petit Corbu. Le style par contre est celui de blancs semi-aromatiques secs, sans rechercher la surmaturation ou pourriture noble. La ventilation constante, dont bénéficie ce coteau montagneux, garantit une protection naturelle efficace contre les maladies fongiques malgré la pluviométrie élevée (1400-1800mm / an).

 

Cette appellation, peu connue des visiteurs étrangers, alimente principalement le marché de la très touristique côte basque (St Jean de Luz – Biarritz – Bayonne) et le reste, trouve une place honorable sur les grandes tables de France, bien évidemment Paris en tête, d’où la raison d’un si faible taux d’exportation (5 à 8% selon les années).

 

Un modèle économique

 

La production totale s’élève à un mince million de bouteilles et, avec la réouverture des restaurants, il est déjà difficile de placer des commandes auprès des domaines qui furent peu affectés par la crise « Covid ».

 

Cette situation privilégiée peut s’expliquer par l’attachement de la population locale à la terre et à la culture basque, l’une des plus anciennes d’Europe, qui a pour tradition un modèle économique familial évoluant autour de la ferme. Ici le nom du domaine passe avant le nom de la famille et freine ainsi l’érosion de la reconnaissance des marques lors des transmissions patrimoniales.

 

L’élevage de brebis, et dans une moindre mesure de vaches, pour produire de la viande et du lait, fait partie du quotidien de presque chaque domaine et il n’est pas inhabituel de lire en signature des (rares) e-mails échangés la mention de « berger – vigneron ».

 

L’observation de ce modèle économique tendrait à confirmer la solidité dans le temps du circuit court et de la multidisciplinarité, en regard de l’hyper spécialisation que nous connaissons depuis le XXème siècle.

 

Face à cette apparente réussite économique, la qualité régionale répond-elle aux standards d’excellence internationaux auxquels nous nous sommes habitués ? Et s’agit-il d’une exception régionale ?

 

Toutes ces questions seront explorées lors de notre rencontre du 25 juin. De surcroît, trouver ces vins fut une véritable épopée et j’espère que ce petit bout de Pays Basque, pour une fois à portée de main, saura enchanter vos papilles !  

 

 

Liens utiles

Programme des dégustations Wine Rose

Syndicat d’Irouléguy – liste et profils des producteurs